2021 La Loire : Du Beaujolais à Tours

Écrit par Estelle le .

Cette année, nous savons que nous partirons à vélo.
Pas de question là dessus nous n’imaginons pas les vacances autrement. Mais nous avons envie de partir directement de chez nous.

Du beaujolais nous enfourchons nos vélos direction Tours et goûtons au démarrage dans une région vallonnée en direction de la petite gare de Légny qui nous permettra d’éviter un départ trop douloureux…

La configuration reste la même que l’année passée : Léon sur son vélo et 2 vélos adultes, un qui tire un vélo suiveur et une charrette et l’autre qui tire une charrette.

Première journée bien harassante que nous finirons sous, je dirais même ‘juste en dessous’ d’un orage de grêle puissant et pas du tout rassurant mais… une fois le stress passé, la peur que les tentes ne tiennent pas évaporée, nous sommes… contents !

La deuxième nuit nous serons accueillis chez un jeune couple et leurs deux enfants grâce au réseau warmshowers. Et nous découvrirons un super parc : auto tamponneuse, pédalo, poneys, barques… Le tout dans un vieux moulin réaménagé, presque désert en cette fin de journée. Les enfants adorent et passent un excellent moment.

Le lendemain, alors que nous avons une belle étape qui nous attends, nous enchaînons les galères : une roue à plat pour moi, soucis de freins pour Léon puis de guidon et quelques minutes plus tard, mes vitesses ne répondent plus à l’appel… le câble vient de lâcher ! Ce soir là nous camperons dans un pré à vaches.

Le lendemain nous roulerons 46kms et serons obligés de déjeuner sous le tarp. La pluie est bien présente cet été. Les enfants trouvent le temps long, alors, pendant que l’on roule, on invente des histoires, on joue au train, à la sorcière… Tout ce qui leur permet de vivre ce temps autrement est bienvenu et permet de continuer à avancer dans la bonne humeur.

Notre trajet nous emmène au Bec d’Allier, lieu de rencontre entre la Loire et l’Allier, où nous faisons une bonne pause.

Nous ferons de belles étapes lors de ce voyage, dont certaines que nous trouverons assez monotones, coincés entre le canal et la levée. De belles rencontres également, dans un lieux inattendu et surprenant où nous regretterons de ne pouvoir rester plus…

…ainsi que sous la pluie battante devant des lieux inaccessibles ou fermés, bavardant avec quelques passants abrités sous un tilleul, ou encore le canoë (à St Satur) et d’autres découvertes qui viendront à nous pour un peu de répit, sur une route désertée par les cyclistes, sans doute à cause de la météo cet été-là.

Nous mettons donc à jour notre logiciel interne alerte pluie menaçante ! très efficace chez Marc qui arrête le convoi toujours à temps pour qu’il soit tranquille et facile de s’abriter le temps d’une pause. On appréciera d’avoir un tarp que l’on peut déployer facilement pour se mettre à l’abri et abriter le matériel la nuit afin que tout ne soit pas détrempé au réveil avant de reprendre la route.

Un lieu que nous apprécierons beaucoup sera celui de la Charité sur Loire.

Pour son café qui nous accueille, et ses phrases écrites sur les murs qui rendent honneur aux mots, à l’écrit, aux voyages littéraires en somme. Se promener et cueillir au gré des rues ces petites phrases est enchanteur et met de la poésie dans cette pause sur le chemin.

Nous observerons également une vieille écluse, car sur toute une partie du chemin nous longeons l’ancien canal jusqu’à Briard.

Il n’est plus utilisé donc plus entretenu et rendu à la vie sauvage. Nous passerons une étape à Briard, avec son pont canal plus qu’impressionnant.

En partant, nous tombons sur une petite échoppe de vente de légumes bio en libre service d’un maraîcher du coin. Un petit écriteau explique “Nous cultivons des légumes et la confiance, servez-vous, notez et laissez dans la caisse”. Cela nous nourrit dans tous les sens du terme !

Une fin de journée où nous ne trouvons pas où dormir nous verra faire des allers retours désespérant de trouver rapidement un endroit où se poser pour les enfants qui commencent à en avoir marre et ont besoin de repos. Alors nous demanderons aux promeneurs dominicaux s’ils connaissent un lieu, une personne, jusqu’à trouver quelqu’un qui nous rejoigne après notre discussion à vélo et nous propose un jardin privé en bord de rivière. Il nous prendra gentiment nos téléphones pour les recharger et nous les livrera en début de soirée, remis à plein régime

Nous croiserons également l’oasis du dragon et son cimetière des 114 espèces de plantes disparues dans le Loiret. Frappant.

Et bien sûr, Chambord, majestueux, le temps d’une longue pause.

Puis nous arriverons à destination, après pas moins de 540 kms. Tours !

Nous serons contents d’arriver cette année là… Nous avons fait vite car nous avions une date serrée. Un peu trop vite sans doute pour que cela reste tranquille.