Voilà quelque temps que je rêve de voyage à vélo, en famille, de nuits en toile de tente, de vie dehors. Alors je rêve… à voix haute, je partage.
L’idée fait son chemin chez chacun, et nous voilà partis tous les 4 pour une première virée de quelques jours le long du canal de Bourgogne !
Pour Lucie, qui vient tout juste d’avoir 2 ans et qui est très attachée à son lit, c’est un peu un point d’interrogation… Comment va-t-elle vivre cette expérience ?
Léon, quant à lui, va tout prochainement fêter ses 6 ans et a un grand besoin de bouger, de se défouler. Comment va t-il traverser cela ?
Notre petit périple en Bourgogne ne durera que quelques jours, longeant une partie du canal de Bourgogne, long de 242 kms, allant pour nous de Montbard à Dijon.
Première étape de 25 kms. Léon semble parfaitement à l’aise et dès le soir reprend son vélo pour jouer. Il prend plaisir a monter la tente avec Marc. Lucie semble s’adapter sans aucun problème ! Et pour cette première nuit nous nous arrêtons chez quelqu’un qui accueille dans son jardin à Marigny la Cahouet. Un passionné qui a construit dans son jardin une maison gauloise entourée de carré potager et d’une mare.
Nous allons observer les écluses avec les enfants tout le long de la route et traverser cette partie du canal qui compte une belle échelle d’écluses. Pour Léon elles sont “comme un ascenseur à bateaux ! on ferme les portes d’un côté, on les ouvre doucement de l’autre et ça fait rentrer l’eau et monter le bâteau”.(je me replonge ici dans le carnet de voyage que nous avions créé ensemble afin qu’il puisse en parler en classe).
Être dehors tous les jours nous permet surtout de modifier notre rapport à ce qui nous entoure et d’être attentifs à toutes sortes de choses que nous ne verrions même pas sinon. Sur la route on observe un renard dans un champ et beaucoup de hérons. Un papillon vient se poser sur moi puis sur mon guidon et nous accompagne ainsi un très long moment. Surprenant. Il ne me quitte pas ! En plein deuil, nous décidons malgré nous d’y voir un signe, petit cadeau du chemin. À ce moment précis, le papillon s’envole… Remettre de la magie dans nos vies, redonner du sens aux mille et une choses qui se manifestent, nous est possible plus facilement en étant dehors tout le temps, au contact des éléments.
Les étapes d’après nous roulerons 35 km. Malgré les écluses et qui plus est la partie en échelle, qui représentent les côtes que nous avons a grimper, tout roule !
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La dernière étape nous permettra de jouer et de nous baigner dans une petite rivière en bordure d’une aire de campement. Léon trouvera deux copains avec qui s’amuser. Un anglais et un espagnol. On goûte aux plaisirs des rencontres linguistiques. Et également aux joies de l’arrivée soudaine de la pluie au moment où les estomacs crient famine et où une roue décide de crever !
La route aura été magnifique, la joie d’être dehors du réveil… au réveil, d’être ensemble, sans autre souci que de partager ce temps, là, tous les 4, un régal.
Ce sera avec frustration que nous remonterons dans la voiture. Une chose est certaine au cœur de chacun, nous repartirons !