Dans notre souhait d’éviter les grosses routes, nous avons rendez-vous avec des chemins de terre ce matin. Avec la pluie des jours précédents, cela peut très bien se passer ou être un poil compliqué.
Nous pensons quitter Ponka ce matin, mais Zatcho le rejoint et ils nous donnent rendez-vous au prochain village, dans 20 minutes.
Arrivés au village d’après, nous allons bifurquer pour prendre la piste. Nous pensons qu’ils vont nous saluer, mais que nenni ! Ils nous ouvrent le chemin en nous disant que ça peut être un peu compliqué. Alors ils avancent tranquillement avec la voiture, nous attendent un peu plus loin. Nous aident quand nous nous retrouvons à devoir négocier un passage boueux inévitable.
Et nous avançons comme cela jusqu’à la fin de la piste. Nous voulons boire un café ensemble, mais le café est fermé ici, qu’à cela ne tienne, nous avons rendez-vous au prochain village.
Une fois le café bu, nos amis nous quittent pour de bon. Quelle attention ils nous ont porté, quelle gentillesse. Ponka nous a chargés de tout ce qu’il a pu trouver chez lui qu’il considère utile pour notre voyage. Il a parfois fallu argumenter pour ne pas se retrouver avec trop !
Nous sommes à Първенец (Parvenets), nous préparons le repas. Le passage par la piste et la route vallonnée ensuite ont fatigué Léon qui n’a pas trop envie d’aller plus loin aujourd’hui. Ce n’est d’ailleurs pas le seul.
Au pré
Aussi, nous cherchons un emplacement pour poser la tente peu après avoir mangé. Et juste avant la côte qui s’annonçait, nous trouvons un endroit idéal. Deux rivières serpentent et se rejoignent dans un prairie rasée par les troupeaux guidés par leur bergers dont les traces sont visibles au sol ou sur les branches qui attrapent la laine au passage. L’endroit est plein de charme et dégage une douceur aidée par un soleil fort agréable. Je me laisse flâner le long de la rivière bordée par une falaise boisée du meilleur effet. La présence humaine parsemée le long de ma promenade sous forme plastique ou métallique me rappelle à ma condition et en rompt un peu le charme.
Pendant ce temps, les enfants se baignent malgré la fraîcheur de l’eau ! Ils sont radieux.
Le lendemain, nous reprenons la route. Elle est en mauvais état, donc déserte, voilà qui nous arrange bien !
Un an de plus
À midi, j’ai droit à une magnifique salade d’anniversaire agrémentée de mouron, de pissenlit, de fleurs de soucis, de lamier pourpre… Les enfants jouent encore aux jardinier en hachant les herbes. Nous les arrêtons car la plante qu’ils ont commencé à couper n’est rien d’autre que de la grande cigüe. Elle est partout dans le petit village où nous nous sommes arrêtés et le long des routes.
Un peu plus loin, une petite pause dans un patelin nous permet d’admirer un magnifique vélo-moteur fait maison qui pétarade entre les mains de son créateur…
La journée s’arrête à Каравелово (Karavelovo) où nous rencontrons une famille qui a voyagé à cheval pendant un an et qui vient nous rendre visite tout sourire à notre tente.