Avant de pédaler nous remplissons nos gourdes à la fontaine d’eau thermale. Pour ce midi nous avons pu cuisiner un peu avant de partir ce qui nous permettra de préparer plus rapidement le repas.
Sur la route, mon vélo perd en équilibre et de nouveau ma roue frotte. Nous nous arrêtons à Szabadszállás devant l’église. Cela va nous permettre de manger puis d’aller au café un moment, au chaud.
Marc regarde ma roue et voit un deuxième rayon cassé. Il dévoile ma roue et en prend soin.
Nous repartons jusqu’à un poste de bivouac de rêve repéré sur la carte, dans les bois. Pour une fois nous nous arrêtons de bonne heure c’est chouette ! Les enfants ne perdent pas une minute pour sortir de quoi jouer dans le sable du chemin car ici nous sommes vraiment sur des terrains très sablonneux.
Chasseurs de galinettes
Une première voiture s’arrête. Le monsieur avec qui nous discutons est charmant et plein d’humour. Un peu plus tard, Marc part plus loin et observe des installations mises au point pour nourrir sangliers et autres bêtes sauvages.
Quelques temps plus tard nous voyons débarquer une voiture qui s’arrête juste au campement et dont le conducteur demande de façon plus qu’autoritaire à ce que nous déguerpissions d’ici. Marc est diplomate. Le monsieur n’y est absolument pas sensible.
L’homme évoque les chasseurs et les balles perdues, que c’est dangereux. Nous, la nuit qui tombe et que les chasseurs ne chassent pas la nuit. Lui, les pièges à loups. La nuit qui tombe. Les chasseurs…
Marc lui demande de nous indiquer un endroit plus propice pour poser la tente et, face à son indifférence, finit tout de même par lui dire que nous sommes sur les routes depuis 8 mois maintenant et que c’est la première fois que l’on nous parle de cette manière.
Quelques instants plus tard alors que nous avons bien avancé sur le rangement, l’homme repasse et nous demande si nous avons besoin d’aide. Non, merci. Mais cela me fait plaisir qu’il repasse et le propose néanmoins.
Je ne suis pas fâchée contre lui mais triste de si peu de considération… Cela étant, plutôt que de cultiver notre agacement ou énervement nous proposons aux enfants d’offrir des pensées plus nobles à ce monsieur qui ce soir, peut-être, se posera quelques questions en s’asseyant à table au chaud et en regardant les siens…
Je suis convaincue que l’on a plus de chance de voir en lui quelque chose changer et s’ouvrir si on ne l’incrimine pas davantage, aussi désagréable fut l’entretien.
Tente hâtive
Bref, nous partons donc et nous nous installons 1km plus loin, de nuit, en sous bois. Plus difficile de vérifier l’état du sol et d’enlever les éventuels acacias qui poussent et pourraient ainsi lacérer la tente. Mais on y arrive et en plus, en étant contents !
Nous nous installons pour une nuit très chaude et très agréable.