Nous quittons donc Heviz et son lac thermal pour une petite étape en direction du lac Balaton. Nous traversons la magnifique forêt qui entoure le lac pour ce faire. Cette forêt bénéficie du micro-climat créé par les eaux thermales et abrite, paraît-il, des espèces particulières. Nous ne prendrons pas le temps d’aller à leur recherche, mais l’ambiance est en effet atypique.
Nous grimpons un peu pour redescendre sur la rive du plus grand lac d’Europe. “C’est la mer !” dit Lucie lorsqu’il se découvre à nous. Nous cherchons un autre camping pour y passer encore deux nuits. J’ai du travail, dont un rendez-vous en visio après-demain et nous devons de facto être dans un endroit où je suis sûr d’avoir du calme et une bonne connexion.
Feu au lac
Nous posons les affaires dans le camping très calme et nous dirigeons vers la plage toute proche avant la fin du jour. Le lieu est un grand parc, très charmant, bordé de cafés et restaurants, parsemé de jeux pour enfants ou de terrains de sport et le Balaton trône juste en dessous du soleil. Pêcheurs et voiles agrémentent le tout d’une pointe de paisible sensation et les cygnes juvéniles s’ébrouent à porté de main.
Le soleil descendant embrasse le lac et nous donne un fort arrière-goût d’été.
Fête nationale
Je laisse ce beau tableau et ses protagonistes à leurs activités, la mienne est d’aller faire quelques courses. Demain, c’est fête nationale et tout sera sans doute fermé. Je demande à wikipedia quel roi a été renversé ou quelle constitution a été adoptée dans l’allégresse. J’apprends tout d’abord qu’il y a trois fêtes nationales. EH OUAIS ! TROIS FÊTES NATIONALES ! QU’EST-CE QUE TU VAS FAIRE ? et que celle-là commémore l’insurrection de Budapest ou une révolution qui a failli ne pas être écrasée dans le sang. Je découvre, non sans délectation malsaine, l’existence de la tactique du salami. Le parti communiste, arrivé minoritaire aux élections a sapé méthodiquement toutes les institutions et les partis pour les tourner à son avantage et prendre le pouvoir. Ambiance…
Cap au nord
Nous décidons d’aller rendre visite à Nandor, rencontré quelques jours plus tôt et qui habite à Nyul, près de Győr. Nous seulement son invitation nous a donné très envie, mais de plus, nos amis Marie, Nicolas, Achille et Simon viennent en Hongrie pendant leurs vacances pour nous faire un petit coucou et ils ont prévu de passer à Győr. Marie a travaillé pendant trois ans dans un domaine en Hongrie il y a vingt ans et va faire le tour de ses amis.
Ainsi, au moment de reprendre la route, nous enfourchons nos montures et nous dirigeons vers le nord en laissant derrière nous l’idée de longer le Balaton en direction de Budapest.
La route monte, mais la pente est douce. Puis elle descend et nous dépose juste avant le coucher du soleil dans une grande plaine enherbée. Il s’agit d’un parc naturel, nous indique un panneau, mais les foins ont clairement été faits dernièrement à l’endroit où nous posons la tente au calme ce soir.