Ce matin, lever tôt et petite balade dans les bois pour moi. Je ramasse quelques trompettes de la mort (craterellus). Il y en a plein !
Nous avons posé la tente tardivement hier à côté d’un ancien puits de pétrole. Nous pouvons l’admirer d’un peu plus près à la lumière du jour et parler de la formation et de l’extraction de ce liquide visqueux et miraculeux. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore lue, je recommande la BD de Blain et Jancovici Le monde sans fin.
Ralongis
Nous sommes fatigués. Changement de saison, changement de pays, changement de langue. Nous voyons bien que nous avons du mal à avancer. Et puis tout le monde nous a dit que la Hongrie c’était plat. Eh ! Pour nous, c’est bien assez vallonné ce coin-ci. Certes ce ne sont pas des gros dénivelés pendant des dizaines de kilomètres, mais cela fait de jolies vaguelettes à gravir et redescendre.
Nous choisissons de prendre un itinéraire moins direct mais moins dentelé pour rejoindre Heviz, près du lac Balaton. À Heviz il y a, paraît-il, un lac thermal et ça nous dit bien.
Champignons
La poêlée du midi nous régale. Nous avançons plus tranquillement. L’heure du bivouac approchant, nous cherchons un lieu. De préférence dans les bois. Pourquoi pas ceux-là ? Nous voyons en sortir une voiture que j’intercepte pour savoir s’il est possible d’y dormir. Non, pas trop. Je ne comprends pas pourquoi. Mais avec mon traducteur, je raconte notre voyage et ça intéresse nos deux cueilleurs de champignons. Ils sortent de leur voiture, ouvrent le coffre et me montrent leur très belle récolte. Ils m’offrent un petit verre de Jägermeister. Appellent Estelle pour qu’elle en boive un. L’un d’eux me dit qu’il est le prêtre du coin et insiste tant et plus pour nous offrir de l’argent pour notre voyage. Deo gratias nous dit-il. Ainsi soit-il.
Ils nous indiquent le parc de jeux à côté du terrain de foot dans le prochain village. Nous y planterons donc la tente. Nous sommes juste à côté de Nagykanisza.
