Sur la paille

Et les châtaignes

Écrit par Marc le .

Nous voilà à Šentjur. Nous ne passons pas loin de chez Miran et Marta, mais ce n’est pas notre route cette fois. Je leur envoie tout de même un petit message de coucou en leur disant qu’on n’est pas loin et que nous pensons à eux. De message en message, nous finissons par changer notre programme et prendre la direction de chez eux.

Cela signifie changer d’itinéraire et trouver le bon. Selon les données cartographiques ça va bien monter mais c’est gérable. Les enfants sont fous de joie de retrouver nos amis, mais Léon est encore fatigué et nous reprenons la technique du convoi exceptionnel à coup de chambre à air.

Nous arrivons au pied du col et les panneaux nous annoncent du 15% ! Pardon ? Mais en calculant avec mon appli, j’arrivai à du 8% ! La théorie n’est pas toujours à la hauteur de la réalité. Et de la hauteur nous en prenons un paquet. Cette côte n’en finit pas, nous poussons les vélos à pieds.

Sommet

Nous plongeons vers la chartreuse de Žiče. Impossible d’y dormir. Nous devons pousser un peu plus. Nous avançons et apercevons un cimetière. Parfait pour remplir les gourdes. Un vieil homme coupe les pieds de maïs à la main dans un champs. Je lui demande si nous pouvons poser la tente à côté avec mes deux mots de slovène et force signes des mains. Il nous invite chez lui. Reprend son tracteur et nous guide. Il y aura un toit sous lequel nous pourrons poser notre tente.

En arrivant chez lui, Jozef nous présente son fils Bno et nous montre la grange à foin en nous disant que nous pouvons même dormir dans le foin. Allez ! Le vent est très fort dehors mais nous dormons rudement bien dans notre cabane en foin et l’odeur… hmmmmm ! Jozef nous offre aussi des noisettes, des œufs, le plaisir d’une douche et même une petite goutte de Jägermeister fait maison pour moi. Peu de mots mais de beaux moments de partage.

Oplotnica

L’étape de la journée, voire de la matinée, est beaucoup plus simple, mais la fatigue de celle de la veille se fait sentir. Fort heureusement, c’est plutôt plat descendant et les quelques côtes sont tout à fait gérables. Je repense à l’encadrant des élèves que nous avons rencontré quelques jours plus tôt, il habite Oplotnica.

À quelques kilomètres de notre but, une voiture approche, s’arrête, la vitre se baisse et c’est lui qui nous salue. Il va travailler. Un petit clin d’œil fort sympathique.

Nous nous jetons dans les bras de Marta et Miran en les retrouvant. Marta a préparé des petits plats pour faire plaisir aux enfants qui sont ravis et émus. Tout le monde se régale. Ce soir, c’est moi qui fait des galettes bretonnes !

Sacoches

Je profite d’un rendez-vous de Miran le lendemain à Maribor pour sauter dans la voiture avec mes sacoches. Le spécialiste Ortlieb de Slovénie s’y trouve. Ces sacoches, nous les avons achetées en France, par correspondance et j’appréhende un peu la discussion.

Le vendeur m’écoute (en anglais), il regarde les sacoches, appelle le support Ortlieb (en allemand) et me dit que je peux choisir d’autres sacoches et que lui s’arrange avec Ortlieb et qu’il n’y a pas de problème. Je peux même prendre des sacoches plus grandes si je le souhaite car il n’a pas les mêmes. Je suis bluffé. Chapeau le service pour nous qui sommes voyageurs.

Pendant que nous sommes à Maribor, Estelle a préparé un bon repas et nos hôtes se régalent particulièrement du tiramisu mode Estelle.

Cet après-midi, Drago, un ami que nous avions déjà rencontré la dernière fois, vient avec des châtaignes. Il allume un feu dehors, met en place son brasero et les cuit à la perfection. Nous nous régalons, tout simplement. Il fait beau, je sors le ukulélé et nous chantons. Voilà une belle après-midi d’automne comme on les aime.

Demain, nous reprenons la route et j’en profite pour réaliser enfin l’étendage à linge que nous manigançons depuis fort longtemps. C’est du meilleur effet.