Que d'eau

Comme vache qui pisse

Écrit par Marc le .

Ce matin, objectif le centre commercial pour trouver des bottes pour Léon. Il est grand temps qu’il puisse rouler les pieds au sec ! Lucie a déjà sa paire depuis quelques temps et c’est idéal pour qu’elle garde les pieds secs lorsqu’elle est en tenue de pluie.

Cette pause nous permettra de montrer à tout le monde comment fait la famille Loyat pour se préparer à manger durant son voyage. C’est amusant de préparer le repas à même le sol avec un réchaud à essence dans une zone commerciale entre macdo et lidl. Ce n’est pas forcément l’endroit que j’affectionne le plus, mais nous aurons au moins récolté quelques sourires.

Prendre de la hauteur

Nous sommes déjà passés dans le coin. En arrivant en Slovénie. Nous sommes tout prêt de Brezje où nous avons passé quelques nuits de repos en caravane. Aussi, nous avons décidé de prendre un itinéraire bis afin de varier les plaisirs. Celui-là monte un peu, alors nous montons un peu avec lui.

La pluie s’était un peu calmé, mais elle reprend. Moins forte mais suffisamment pour que chacun ait envie de s’arrêter au plus vite dans un endroit abrité. Nous arrivons dans un petit village (qu’y-a-t-il à 2,2km ?). Nous tapons à une porte, une deuxième, qui nous renvoie à une troisième où l’on parle allemand.

Veaux, vaches, cochons

Andrej et Simona habitent une petite ferme et nous accueillent avec une bonne soupe chaude. Il y a de la place pour mettre la tente à l’abris dans l’étable. Nous sommes ainsi ovationnés par les dindes, interrogés par les poules, suspectés par les lapins, inspectés par les cochons et délaissés par les vaches. Tout ce petit monde nous fait une bonne place pour que nous dormions au sec. Car la pluie redouble dehors. C’est un soulagement que de pouvoir éviter de remouiller la tente… Du moins, au début.

Plic, ploc

Il pleut vraiment fort dehors et je vois quelques gouttes tomber du plafond. L’eau doit rentrer dans la grange à foin qui se trouve au-dessus. Je mets le double-toit que j’avais jusque-là réservé. Et l’eau se met à ruisseler au niveau du sol, elle entre depuis l’extérieur dans le box des vaches qui sont obligées de dormir debout.

Nous déplaçons en urgence la tente pour éviter de nous retrouver inondés. Nous finissons par trouver un bon compromis, mais nous sommes bons pour faire sécher le tout demain. L’eau a déjà commencé à pénétrer à l’intérieur.

Produits fermiers

Nous resterons le lendemain. Un petit aller-retour presque inutile dans un magasin de vélo avec Andrej pour voir s’ils n’ont pas une idée pour les sacoches. Et surtout faire sécher à nouveau les affaires. Les enfants sont ravis ! Ils passent beaucoup de temps avec les animaux, aident à nettoyer, à nourrir.

Les discussions avec Andrej sont passionnantes. Il a peu de bêtes et ne veut pas en avoir plus. Ça nous suffit comme ça, nous dit-il. Tous les produits de la ferme sont vendus en direct. Il est révulsé par le sort réservé aux animaux en abattoir, le transport d’animaux vivants, le stress… Il nous parle des chambres à gaz utilisées pour l’abattage des bêtes. Très peu pour lui.

Il nous dit qu’il n’a pas d’affection pour ses bêtes, que c’est son travail, mais il en prend bien soin, les cajole. Si je ne peux pas me coucher sur leur litière, je ne fais pas dormir mes bêtes dessus nous révèle-t-il en nettoyant les box.

Entretien

Nous profitons également de cette journée sur place pour entretenir les vélos. Changement de patins de freins pour les vélos des adultes, graissages en tous genres, bichonnage.
Nous changeons également la chaîne du vélo d’Estelle. Nous tentons la technique du double jeu. Deux chaînes par vélo, régulièrement on intervertit. L’usure ne se fait alors pas aux mêmes endroits, la transmission dans son ensemble dure beaucoup plus longtemps.

La deuxième nuit dans l’étable sera beaucoup plus calme et sèche que la première.