Nous reprenons notre chemin sur le plateau karstique et circulons entre les petits monts qui le peuplent. Le plateau n’est pas plat du tout. Nous voyons des indications qui nous font comprendre qu’un rally de voiture va avoir lieu ici. Bien contents qu’il ne soit pas en cours au moment où nous y sommes !
Nous approchons d’une forêt étrange, de loin, tous les arbres semblent morts. De près nous nous rendons compte que la forêt a brûlé. Peut-être l’an dernier ou l’année d’avant. En tout cas la vie est bien là qui explose entre les troncs calcinés.
Bord de plateau
Comme face au quatrième mur, nous arrivons en bord de plateau. Le public est très bas et cela nous annonce une belle descente. Tout le monde a testé ses freins ? Et c’est parti. Les enfants jouent à sauter en parachute ou à voler en avion en s’interpelant l’un l’autre.
C’est une route plate qui nous amène à Nova Gorica et malgré les travaux nous barrant la route, nous parvenons à atteindre la fameuse rivière Soča. Nous en entendons parler depuis que nous sommes en Slovénie. Il paraît qu’elle a une couleur incroyable, turquoise. Mais présentement, elles est couleur boue car un énorme orage a éclaté plus haut et nous fond dessus… quelques minutes après que nous sommes assis au café bordant la rivière. Pas fâchés d’être à l’abris, ça décoiffe.
Je demande alentour où trouver un endroit où dormir. Peu d’espoir de trouver un endroit de bivouac dans une région aussi touristique. Un client finit par m’indiquer un hôtel pas cher où nous pourrons poser notre tente.
La siesta
Pour ne rien vous cacher, nous prenons notre temps avant de reprendre nos vélos. L’eau chute du ciel. Nous ne sommes pas les seuls cyclistes à nous mettre à l’abris et nous en apercevons d’autres traverser le pont sous les trombes. Compassion.
Nous finissons pas atteindre l’hôtel La siesta. Personne à la réception, j’appelle le numéro. Bonjour me répond le patron qui parle un français impeccable. Nous sommes les seuls en tente, mais l’hôtel est plein de pilotes du fameux rally auto qui passent juste devant.
Petit dej’ d’hôtel
Depuis que nous sommes partis, les enfants rêvent de dormir à l’hôtel. Hors budget, clairement. Au réveil, je me rends à la réception. Le buffet de petit déjeuné est plus qu’abordable. Les enfants exultent !
Le patron et son épouse sont très sympathiques et nous avons plaisir à discuter en français.
Il me reste du travail à réaliser et j’espère pouvoir le finir aujourd’hui dans le bar de l’hôtel pendant qu’Estelle emmènera les enfants au festival de gastronomie sans frontière qui se passe dans la partie italienne de la ville. Mais mon plan tombe à moitié à l’eau car le bar ferme à 12h ce dimanche. Je finirai donc mon travail dans un café à côté du festival qui accueille beaucoup trop de monde dans les rues de Gorizia pour que nous nous y sentions bien.
Un grand merci à Erik et Barbara de l’hôtel la Siesta pour leur accueil et le tarif de compét'.