Polona, rencontrée avant-hier, nous l’a dit, il faut passer par le parc de Krajinski pour quitter le lac de Cerknica. Alors nous faisons cela.
La route est plutôt une piste vallonnée et elle nous fais évoluer dans les bois. C’est magnifique. Une bosse encore et nous débouchons sur un parking en plein bois. Il y a plusieurs voitures. Nous observons. Un sentier démarre, ça doit être intéressant…
Nous empruntons le sentier et débouchons sur le “petit” pont naturel (Mali naravni most). C’est extraordinaire. Nous suivons un sentier qui descend au niveau de la rivière, 40 mètres plus bas et nous permet d’évoluer dans les cavités où elle circule. Nous sommes tellement bouches bées que ça finit par faire bouches cées (désolé pour tous les amis qui traduisent le blog avec un traducteur automatique, ce jeu de mot, médiocre au demeurant, ne pourra pas être traduit par un robot).
Nous poursuivons la route pour déjeuner au pied du grand pont naturel (Veliki naravni most), majestueux. L’apparition de ces ponts est due à l’effondrement partiel de grottes dans lesquelles coule la rivière. Il ne reste alors que des petites parties de grottes qui forment ces ponts. Le reste devient un canyon.
Machine à sous
Nous poursuivons la route vers Postojna. La grotte de Postojna, c’est un peu la tour Eiffel de la Slovénie. Tout le monde y va. Du coup, c’est super cher. Du coup, nous, on ne peut pas y aller.
Rubi, le petit-fils de Marta et Miran, m’avait dit en anglais à propos du lac de Bled : “It’s been corrupted by tourism”. Voilà, eh bien c’est un peu la même chose. Nous avons décidé de ne pas y aller.
Mais notre route passe à proximité. Nous prenons la route dans les bois plutôt que la grosse route à voiture et nous ne le regrettons pas. Elle est magnifique cette route. Elle nous emmène à Prestranek où nous faisons quelques courses avant d’aller chercher un endroit où poser notre tente. Voyant un homme arriver avec de belles tomates dans ses mains, je lui demande où je peux trouver une ferme ou un jardin où nous pourrions acheter de beaux légumes plutôt que d’aller au supermarché acheter des tomates sans goût ni nutriments. Il ne parle pas anglais, mais nous offre ses tomates avec un naturel déconcertant et inspirant.
Cerf, cerf ouvre-moi
Nous nous écartons un peu de la ville, lorgnant sur les bois environnants. Un habitant nous indique une petite clairière dans les bois où nous pourrons nous poser tranquillement. Elle est parfaite !
Nous aimons beaucoup rencontrer du monde et dormir dans les jardins, mais retrouver un point de bivouac en pleine nature nous fait un bien fou.
Je retourne vers les habitations pour chercher de l’eau et rencontre Mateja. Elle me propose tout de suite de nous héberger et comprend très bien que nous ayons envie de dormir dans les bois. Elle me dit de venir prendre le café le lendemain matin.
La tombée de la nuit au milieu des bois fait émerger les bruits insondables. Le vivant reprend sa place lorsque l’humain ne voit plus. Nous entendons un cerf bramer à proximité. Nous nous sentons bien.