À Valdaora, dans le village à proximité du lac, il y a un grand parc de jeu. C’est du moins ce que me dit la carte. Après la baignade du matin, nous décidons d’aller voir de plus près. Nous avons repéré un autre coin pour poser la tente ce soir au bord du lac.
Les quelques kilomètres qui nous séparent de cet hypothétique parc se font sans aucun soucis et nous découvrons ébahis un immense parc de jeux avec des balançoires incroyables, des tapis sautant, des jeux d’eau, de sable, des tractopelles simplifiées et assez amusantes, bref un parc avec des jeux originaux et bien pensés dans un espace fort agréable.
Nous profitons du café attenant pour charger les appareils et travailler sur les articles de blog. Le café est tout simple et nous nous y sentons très bien. Pas d’écran allumé, musique agréable et à un volume doux, une patronne fort sympathique et un coin jeux pour les enfants fort garni. Idéal pour nous ! Lorsque je lui partage (en allemand) notre émerveillement face au parc, elle me dit que le parc de la prochaine ville est encore mieux. Pardon ?
Nous prenons notre temps. Nous nous posons. Et nous finirons par poser la tente sous la grosse pluie sur l’aire de camping-car qui est à proximité. Moins sympa que le bord du lac, mais plus proche.
Sauts de puces
Nous y sommes. Nous sommes dans les Dolomites que Françoise nous a tant vantées. Nous décidons, après ces étapes si fatigués, de profiter des lieux et de rester ici. Mais étant en bivouac, nous devons bouger chaque jour. On a bien essayé de regarder le camping par acquit de conscience. La conscience est acquittée, mais la nuitée pas acquise : 62€ par nuit pour notre tente ! Nous continuerons le bivouac.
Et nous naviguerons entre Villa Bassa et Dobbiaco. Dans les parcs pour enfants (nous avons clairement l’impression que les communes font une compétition de parcs cool) ou en bord de lac, chaque jour nous bougerons. Moins reposant, mais gratuit.
Nous profiterons de ces jours ensoleillés pour faire un grand lavage des couchages. Les duvets lavés dans une fontaine auront à peine le temps de sécher, mais nous avons oublié de prendre notre machine à laver avec nous…
Lacs
Une marcheuse croisée à la sortie de Trento nous avait fait notre programme pour les jours à venir.
Nous laissons donc les vélos à Villa Bassa et prenons le bus pour aller faire le tour du Lago de Braies. C’est vrai que c’est beau, mais quel monde ! Mais c’est beau. Nous sommes cependant bien contents de ne pas être montés à vélo, ça grimpe et difficile de trouver un endroit où poser la tente ici.
Nous découvrirons également le Lago de Dobbiaco où nous passerons deux nuits (en changeant d’endroit). Le lac est beau, mais alors la zone humide attenante est absolument magnifique. L’eau, très fraîche et limpide, est une invitation à la baignade / toilette vespérale à laquelle je ne résiste pas. Je serai le seul à réellement tenter l’expérience !
C’était pas ma guerre
En faisant le tour du lac de Dobbiaco, nous découvrons stupéfaits un véritable bunker ouvert en libre accès. Sur trois niveaux, il a été repeint et n’attend que les marcheurs pour être visité. C’est absolument fascinant. Une fois de plus, nous n’imaginons pas cela possible en France. Nous le visitons de fond en comble, il reste quelques vestiges de machineries et de câbles. Ce bunker fait partie du mûr des Alpes. Créé à l’occasion de la seconde guerre mondiale, il n’a pas été terminé à temps (alors que nous, la Ligne Maginot, on l’avait finie !). Il a été utilisé par la suite pour la guerre froide dans la crainte de l’invasion des chars des pays du Pacte de Varsovie. Il ne servira jamais et sera abandonné à la fin des années 90.
Super star
Nous finissons notre séjour dans le coin avec le clou du spectacle. Départ à la fraîche en bus qui nous mène au pied des Tri Cime, les Trois Cimes. Patrimoine mondial UNESCO, ce massif est l’attraction du coin. Nous craignons un peu d’être noyés dans la masse des touristes, mais on nous les a vantées. La route est à péage. Et il y a même un embouteillage de dingue que nous subissons. La route grimpe très fort et c’est vraiment hors de notre portée avec nos vélos à ce jour, même en forme. Arrivés en haut après l’ascension d’une route magnifique, ce sont des voitures garées partout, des gens de toutes nationalités en pagaille, et un chemin qui tourne autour du massif. Mais quel émerveillement ! Je crois que je n’ai jamais autant dit : “Mais que c’est beau”. Chaque parcelle de point de vue est une splendeur, nous avançons tranquillement sans être gênés par l’affluence, subjugués par les paysages qui se succèdent sans se ressembler. Alors MERCI Françoise de nous avoir envoyés là.
Voyage ouvert
Eh oui, notre voyage est un voyage ouvert. Nous avons une grande direction (nous savons qu’après l’Italie nous allons en Slovénie), mais pas d’itinéraire. Il se fait au gré des envies, des ressentis et des rencontres. Si vous avez des recommandations, n’hésitez pas ! Si jamais c’est possible, nous irons avec une immense joie. Par ailleurs, cela nous permet aussi de faire vivre le lien avec les uns et les autres au gré des découvertes…
Gonflés à bloc par cette découverte, nous sommes prêts à quitter l’Italie pour la suite de notre voyage.
Une bise spéciale à Thomas, Amélie et leurs deux enfants rencontrés au lac de Dobbiaco, on espère bien vous retrouver un de ces jours !