En passant le col de Passo Tonale nous avons changé de région. Finie la Lombardia, nous sommes désormais en Trentino Alto Adige. Voilà, c’est tout, c’est cadeau comme info.
Levé de bonne heure, je vais au café voisin écouter les infos en italien. Ça parle forcément de la défaite de l’Italie au foot. Mais aussi des élections en France. Je ne comprends pas tout, mais il est question de Jean-Marie le Pen et de sa fille Marine, d’hésitation, de risque, de dernière chance et d’un sapin fier. Je ne comprends pas tout.
La descente d’hier ressemblait à une chute. Celle d’aujourd’hui est une balade merveilleuse. Elle nous permet de déguster les brumes de la rivière comme de la barbe à papa. Les fermes et les alpages nous régalent de leur collines douces, la descente est un plaisir. La technique dite du “panino italiano” semble fonctionner et la remorque tient le coup. Merci Marco !
Autour de midi
Nous avons fourni beaucoup d’efforts ces derniers jours. Et la petite côte qui s’annonce après la pause méridienne est celle de trop pour Léon. Plus de jus. Rien. Zéro. Mais nous ne pouvons trouver de place pour mettre la tente ici. Alors il faut continuer. Nous remettons en place la technique dite du “convoi exceptionnel” et avec une chambre à air et une sangle, j’attache Léon derrière Lucie qui est attachée à mon vélo. La petite côte s’avère plus sportive que prévu !
La culture a complètement changé et nous sommes désormais dans les pommiers. De grands vergers partout. Mais la forêt est bien présente et des panneaux annoncent la proximité de l’ours à l’entrée des chemins.
Les Droits de l’Homme
Nous finissons par atterrir un peu par hasard dans un super parc communal pour poser la tente. Il est dédié à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Cela nous permet d’en parler aux enfants, tout est prétexte à apprendre ! Le parc est vaste, avec des jeux originaux, il y a des haies variées, une mare, une fontaine, des tables, des habitants sympa autour…
Un passant nous demande si nous allons dormir ici, oui, attention à l’ours. Notre réaction de joie incrédule le déstabilise peut-être un peu. Nous rencontrerions bien l’ours nous, même si c’est extrêmement dangereux. Nous prenons donc nos précautions pour éviter qu’il vienne gratter à la porte de la tente, même si nous doutons fort qu’il s’aventure dans ce village entouré par les pommiers.