La piste cyclable hier était vraiment trop dure avec ses montées et descentes incessantes. La route que nous longeons quant à elle grimpe tranquillement avec un dénivelé régulier et bien plus à notre portée. Certes, mais il y a des voitures….
Nous décidons de tenter l’aventure tout de même et troquons la tranquillité bossue de la piste pour la régularité bruyante de la route. C’est fatigant aussi, mais pas la même fatigue.
Nous avançons. Le paysage de montagne qui s’offre à nous nous ravit. Le soleil a beau être éclipsé par quelques nuages, il tape. Nous faisons une bonne pause le long d’un gros torrent agité. Les enfants jouent tranquillement, et là, c’est le drame. Enfin, Léon se reçoit un caillou sur l’épaule et ça lui fait très mal. Incapable de continuer.
La ferme
Je scrute les environs, une ferme. Je m’y rends, attends que les chiens fassent leur boulot et que le maître sort. Corrado comprend la situation et accepte de nous accueillir sur son terrain. Enfin, je crois comprendre ça parce qu’il emploie un dialecte que je ne suis pas tout à fait sûr de maîtriser…
Le terrain n’est pas très plat, mais suffisamment pour que notre tente nous permette d’y dormir. Il revient et nous dit qu’il risque d’y avoir de la grêle cette nuit. Si on veut, on peut s’abriter sous le auvent où sont actuellement les voitures. Il bouge les voitures, nous déplaçons quelques engins et un brin de ménage plus tard, nous déplaçons la tente à l’abris. Sympa ! D’autant qu’elle n’avait pas vraiment eu le temps de sécher après la nuit et le départ arrosés. Nous nous installons et il m’indique qu’il y a des toilettes accessibles. Au bout de quelques temps, il revient et m’amène devant une porte qui s’ouvre devant une belle salle. Si l’on veut, on peut s’installer là.
Je suis amusé par la progressivité de l’accueil, mais extrêmement touché par la générosité et l’accueil simples de cet homme.
Salle de jeux
La salle est remplie de jeux, au grand bonheur des enfants. Nous n’y dormirons pas, mais nous l’utiliserons pour manger et jouer. Au détour de la conversation, il me révèle que c’est très bientôt son anniversaire. Je ne résiste pas au plaisir d’aller lui acheter un petit cadeau et les enfants lui font un petit mot.
Quad ses trois filles et sa femme rentrent, nous discutons comme nous pouvons et ils nous proposent de nous faire des frites, les enfants sont comme des fous ! Nous passerons un bon bout de soirée ensemble et c’est bien agréable. Le traducteur automatique deepl fonctionne à plein régime pour tenter de tenir une conversation un peu sérieuse, mais nous y arrivons.
Le petite déjeuné est également agrémenté de quelques merveilles apportées par Corrado et Morena et la discussion continue tranquillement. Puis il faut partir.
Repiste
Nous décidons de reprendre la piste. La route est vraiment trop désagréable. Nous n’irons pas loin, mais nous serons tranquilles.
Elle est très belle cette piste cyclable. Mais elle est très vallonnée. Nous n’allons vraiment pas loin. Nous nous arrêtons dans un tout petit village à flanc de montagne. Il doit bien y avoir un endroit plat pour nous, ici ! Nous croisons Ana-Maria qui s’émerveille devant nos enfants et qui parcourra tout le village pour trouver le bon spot pour nous en demandant à tous ses habitants.
Lorsque nous posons la tente dans un beau pré, la bare des 2000km est à peine dépassée au compteur kilométrique.