Bivouaquer

Où poser la tente ?

Écrit par Marc le .

Dans notre voyage à vélo, une des questions quotidiennes est : où allons nous dormir ce soir ?

Pour y répondre, nous avons plusieurs choix. Soit nous avons des amis sur notre route et nous nous arrêtons chez eux, parfois longtemps voire très longtemps, soit nous utilisons volontiers les réseaux associatifs Cyclo Camping International ou Warmshowers qui permettent de trouver un petit coin dans un jardin pour planter la tente, ou carrément dormir dans un lit au sec. Il y a aussi les rencontres fortuites qui débouchent sur un hébergement proposé et souvent des soirées fort sympathiques. Il y a les campings, qui nous permettent de profiter d’une douche, d’une piscine, de copains pour les enfants. Enfin, il y a l’option bivouac qui est la plus courante. C’est surtout de cette dernière option qu’il va être question ici.

Le spot

Trouver un bon emplacement peut être très simple mais peut s’avérer très délicat selon les situations. Pour notre famille, nous considérons que nous devons être posés pour le goûter, vers 16h. Ça laisse le temps aux enfants de jouer et aux parents de monter la tente tranquillement en profitant de la soirée. En cas de pépin, ça permet aussi d’avoir de la marge pour trouver une solution alternative. Il nous faut un peu de place quand même, nous avons une grande tente et 4 vélos bien chargés.

On se pose souvent dans des prés, mais il faut bien veiller à ce qu’ils aient été fauchés ou qu’ils ne soient pas en culture ! À proximité d’arbres (pas juste en dessous) ou encore mieux, à l’abris d’une haie. Les clairières en forêt peuvent être d’excellents endroits surtout lorsqu’on trouve des champignons pour la popote du soir (oui, je m’y connais un peu et je ne ramasse pas n’importe quoi). Il arrive que nous nous installions sur un chemin rural, en espérant que le paysan ne débarque pas à 5h du mat’ avec le tracteur et que nous ayons à déplacer la tente pour lui permettre de travailler !

Nous n’avons, jusqu’à maintenant, jamais été délogés et les quelques propriétaires que nous avons rencontrés après avoir mis la tente ont volontiers accepté que nous restions sur leur terrain.

En zone urbaine, c’est plus compliqué. Il nous est arrivé de bivouaquer dans des jardins publics, sur un stade, en bordure de lac ou le long du chemin du littoral. Le cas échéant, on essaie de se faire les plus discrets possibles. Une bonne option aussi est de sonner aux portes pour se poser dans un jardin.

Le matériel

Nous avons une seule tente pour 4. Nous avons mis du temps à la trouver et l’avons faite venir du Japon… C’est une Montbell Stellaridge Tent 6. Elle est prévue pour 6 japonais en quinconce sur matelas momie. Pour 4 c’est très bien. Nous avons également un tarp de chez Montbell qui nous permet de nous abriter de la pluie ou du soleil en étant dehors, pour faire à manger par exemple.

Dans la tente, nous avons 4 matelas EXPED Dura 6R. Ils sont confortables et isolants. Le système pour les gonfler est très pratique quand on a pris le coup de main. C’est un sac que l’on remplit d’air comme une manche à air, que l’on referme et qui permet de transférer l’air dans le matelas. Ainsi, pas d’humidité dans le matelas, on ne s’essouffle pas et pas besoin de pompe.

Côté duvets, nous avons des Mountain Hardwear Lamina qui descendent à -9° sur l’étiquette. Ils nous ont permis d’avoir bien chaud quand nous nous sommes réveillés sous la neige, mais qui ne nous étouffent pas non plus. Nous avons aussi des sacs à viande en soie pour quand il fait très chaud ou très froid.

Nous avons également une lanterne Goal Zero Lighthouse qui permet d’avoir une lumière agréable et réglable sans pâtir des frontales des voisins dans les yeux !

L’hygiène

Une fois la tente montée, c’est débarbouillage pour tout le monde. Nous avons des gants Jemako qui sont très efficaces et agréables à utiliser. Peu besoin d’eau et bien nettoyant. Si une rivière est à proximité et que les conditions s’y prêtent nous ne sommes pas contre une baignade pré-vespérale !

Un copain nous a parlé de cet ouvrage pour ce qui est des besoins, mais nous ne l’avons pas encore lu.
La règle pour nous, c’est : laisser les wc dans l’état où nous les avons trouvés.
Nous avons une petite pelle pour faire un trou qui nous permet de reboucher après usage. Le papier, dans l’idéal, est brûlé, mais par temps de mistral dans le sud, on évite ! C’est assez plaisant de pouvoir se soulager en pleine nature, et ça a le mérite de ne pas utiliser de l’eau potable pour tirer la chasse.

Remballer

Le matin, il faut tout remballer et nous n’avons pas réussi à lever le camp avant 9h ! Mais c’est surtout que nous avons des heures de lever différentes. Lors de la canicule de 2022, nous nous réveillions à la fraîche et réussissions à partir vers 7h30. Tout n’est que question de motivation…

Les duvets se rangent directement dans les petites sacoches Ortlieb, nous utilisons les sacs de duvet pour autre chose. Nous avons une grosse sacoche boudin pour ranger la tente, le tarp et les matelas. J’essaie au maximum de sécher le double toit, la tente et le tapis de sol, mais parfois, ça ne le fait pas… Nous avons toujours réussi à avoir une tente sèche à l’intérieur jusqu’à présent. Pour faire sécher le double-toit, j’effectue la danse de la tente que mon grand frère m’a apprise. On fait virevolter la toile dans les airs en secouant pour égoutter et sécher au max. Pas toujours très convaincant, mais toujours effectué avec style. Sinon, quand il y a du soleil, un étendage fonctionne très bien !