Après la visite du Domaine du Rayol, nous reprenons la voie verte qui nous emmène jusqu’à la Croix Valmer où nous tombons sur un autre camping indiqué par le gérant du précédent.
Nous faisons ainsi connaissance avec les camping GCU.
Nous arrivons vers l’entrée, lorsqu’un homme torse nu s’approche et nous accueille de manière un peu désinvolte mais néanmoins fort amicale : “Vous êtes adhérents ?”. Nous ne le sommes pas. Lui, si. Et c’est justement pour ça qu’il est là. “Prenez un emplacement de votre choix, le camping est presque vide à cette saison. Pour le règlement, on verra ça plus tard, je ne sais pas bien utiliser la tablette.”
GCU c’est une association. Avant et après guerre, des profs se regroupent et achètent des terrains un peu partout en France, créent une asso et proposent aux adhérents des tarifs défiant toute concurrence en échange d’une participation à la vie du camping. Ainsi, chaque campeur doit donner une journée de son temps sur un séjour de 3 semaines pour faire le ménage et tenir l’accueil. L’asso est très attachée à conserver le plus possible les espaces naturels. Précédemment réservée aux profs, elle est désormais ouverte à tous.
Il est possible, lorsqu’on n’est pas adhérent, d’y rester une nuit. Le tarif est alors celui d’un camping “normal”. Mais l’ambiance est radicalement différente. Ça se confirme en allant payer notre nuit le soir auprès de Pierre, le gérant. Il rencontre un problème sur le logiciel, je ne peux m’empêcher une petite remarque qui lui fait comprendre que je suis informaticien. “Ah, tu peux peut-être m’aider, on a un truc à installer, je n’y comprends rien”, je suis ravi de pouvoir aider et nous troquons un coup de main contre une nuit supplémentaire gratos sur le camping !
Pierre est gérant bénévole. Il représente la présidente et met beaucoup d’énergie à organiser l’aménagement. Les gérants bénévoles, lorsqu’ils sont dans un autre camping GCU sont exemptés de la fameuse journée de participation à l’entretien.
Cette asso et ce principe nous plaisent bien et ça nous donne clairement envie de tester la formule lorsque nous reviendrons de notre périple, d’autant que les campings sont idéalement placés !
Sans trop de pèze
La descente de la Croix Valmer jusqu’à Port Grimaud est vraiment belle et plaisante, majoritairement sur une voie dédiée et arborée. Nous ne prenons pas le temps de visite Port Grimaud, cité lacustre, mais il parait que c’est très beau. Nous avons rendez-vous dans LE camping abordable du coin. Situé à l’écart de Sainte-Maxime, ce petit camping familial conserve volontairement un tarif bien inférieur aux autres campings, et ça leur va bien. Ce qui nous permet (mais nous n’aurions pu passer à côté) de faire l’acquisition d’une excellente tarte tropézienne pour le goûter. Ce goûter est une obligation familiale du côté d’Estelle, nous n’avions donc pas le choix et nous avons dû tous nous plier, sans trop râler, à la dégustation de ce dessert en mémoire du rituel instauré par tata Barnum. Que nous remercions ainsi tous car la tarte était excellente.
Marché à vélo
Le lendemain, la traversée de Fréjus ne se fait pas sans difficulté. Je me dis en effet que c’est une excellente idée de traverser le marché plutôt que de suivre l’itinéraire des voitures. Sans doute un héritage de mon père qui a toujours préféré faire des détours douteux mais déserts plutôt que de subir les embouteillages. Sauf que j’avais sous-estimé l’ampleur du marché (sans doute un héritage paternel aussi) ! Il est très très grand le marché de Fréjus, et il y a beaucoup de monde !
Mais nous avons eu la chance d’y rencontrer Trevi, un voyageur portugais solitaire à vélo, photographe et fort sympathique. Abraço Trevi !
La route de la corniche nous amène à Agay, au pied du cap Esterel pour y passer la nuit. C’est la fête des mères et Léon va chercher à la nage une rose qui flotte dans la mer pour la rapporter entre ses dents à sa maman chérie. Trop mignon. La rose nous accompagnera quelques jours à l’arrière du vélo.