Cocos chicos

De PDB à Carry

Écrit par Marc le .

Il aura fallu de longues discussions avec Nadia et Jean-Jacques pour déterminer l’itinéraire du jour. Nous avons pas mal de montées à gravir mais Estelle et Léon sont très fatigués avec état grippal. Que faire ? Rester ? Partir ? Nous sommes bien ici, mais nous savons que dans quelques jours nous allons pouvoir nous poser plusieurs jours chez nos amis de la Ciotat… Nous décidons de partir.

À la maison quand quelqu’un est malade, il se repose et puis voilà. En itinérance, c’est une autre paire de manches. Surtout quand Estelle est patraque ! C’est elle qui s’occupe de la santé de tous.

Pause à Martigues

Nous pensions partir tôt, mais ce n’est pas ce qui se passe. Les discussions avec nos hôtes de Port de Bouc s’allongent à chaque fois qu’on se dit qu’on est sur le point de partir… Port de Bouc est une ville communiste et nous nous dirigeons vers des communes bien plus chics. Même mer, mais pas la même ambiance.

Martigues nous attend pour manger.
Estelle est dans un état de fatigue avancé, mais elle profite tout de même de cette jolie ville entre mer et étang avec ses canaux et ses maisons colorées.

Le plaisir de retrouver les primeurs du sud avec les légumes locaux et savoureux (et bio parfois). J’ai l’honneur d’être le dernier client de la boulangère avant qu’elle parte à la retraite ! Ça mérite une photo.

Après Martigues, on va faire des détours pour éviter de grimper trop d’un coup. Mais c’est dur quand même.

Côte bleue

Nous redescendons enfin vers la mer, direction Sausset-les-Pins puis Carry le Rouet. Plus nous descendons, plus je me dis que nous n’arriverons pas à monter au Rove ce soir et que nous allons peiner à trouver un endroit où dormir.
Trop tard, nous sommes arrivés dans un défilé rocheux où nous ne pourrons poser la tente. Puis vient la mer.

Un cycliste et son fils nous montrent la route et s’interrogent avec nous sur l’endroit où nous pourrions dormir. Toujours compliqué en ville. Encore plus en ville touristique. Et une ville touristique en bord de mer… quelle galère. Camping fermé, aire de camping-car en bitume, des maisons partout.

Posés à une terrasse de café en bord de mer, nous scrutons les maisons, discutons avec les employés, réfléchissons, détaillons les panneaux d’interdictions multiples qui nous font renoncer à dormir sur la plage. Nous ne voyons pas comment faire. Estelle et Léon sont vraiment trop fatigués pour aller plus loin et les perspectives sont écartées les unes après les autres.

Guidé

C’est comme si quelqu’un me tapait sur l’épaule en m’appellant : “eh… eh… vas voir là-bas !”, mais ça se passe dans ma tête. Du coup je vais voir derrière le bar en suivant le chemin côtier, et là, un petit coin parfait pour bivouaquer. Plat, face à la mer, à l’abri des arbustes. Seul inconvénient, il faut passer entre les chaises de la terrasse du bar et monter quelques marches. Je fais je ne sais combien d’aller-retours pour porter sacoches et vélos. Nous craignons d’être délogés par la police municipale ou embêtés par les riverains, mais une autre petite voix me dit que tout va bien se passer. Ok, alors faisons confiance.

Une promeneuse du soir nous propose de remplir nos gourdes ! Elle garde le chien d’un riverain qui s’est absenté pour quelques jours. Elle cherche comment elle pourrait nous aider, élabore un plan complexe pour nous offrir une douche chaude le lendemain matin chez elle (elle habite plus loin et pas sur notre itinéraire, pourrait nous emmener dans son van, mais avant 9h, etc.). Ces rencontres sont très réconfortantes. Nous nous sentons privilégiés d’être l’objet de tant d’attention.