Ce matin, Nathalie, la promeneuse d’hier nous invite à prendre le petit-déjeuner chez elle.
En montant les marches de chez elle, je parle des épisodes cévenoles à Léon en expliquant que la Cèze qui coule bien en contrebas est sans doute une rivière capricieuse. Après avoir passé l’épreuve des oies qui nous accueillent, Nathalie nous explique que peu de temps avant, l’eau était montée au niveau de la dernière marche de son escalier extérieur qui permet à la maison de dominer de 2 bons mètres la ruelle. Nous sommes sidérés par l’ampleur de la crue qui n’est pas rare ici.
Un petit dej de rois nous attends que nous dévorons avec gratitude !
Nathalie aime beaucoup les animaux et en plus de ses deux oies, son chien et son chat, elle nous présente Pioupiou, son coq qu’elle a recueilli lorsqu’il était un tout petit poussin et qu’elle a nourri.
La longue montée
Bien remontés, nous nous lançons dans l’ascension de la bonne côte de 5km à 5% que nous avons laissée hier. Ça grimpe, mais on tient le coup. C’est long, mais on avance. Et nous ne sommes pas peu fiers lorsque nous arrivons en haut !
Sur le plateau, le mistral souffle et nous pousse. Nous passons dans un hameau avec des demeures magnifiques et décidons de nous y arrêter pour la pause déjeuner. Nous y croisons Yves qui nous propose de nous arrêter dans son jardin pour la pause déjeuner, et même pour la nuit si nous le souhaitons. Les enfants veulent absolument rester et il flotte ici comme un air d’Italie…
Florence, l’épouse d’Yves, nous fait faire le tour de son jardin pour choisir la meilleure place où planter la tente et nous ouvre la porte de son atelier. Ses œuvres sont très belles, peintures, sculptures, peuplent le jardin et la maison.
Pas de rochers pour le petit dej.
Après une nuit abritée du mistral dans le jardin, Yves vient nous proposer un café que nous acceptons volontiers avant de poursuivre la route. Nous apprenons qu’il a été ambassadeur d’Italie, entre autres.
Mais la route nous attend et nous emportons toutes les questions que nous aurions aimé lui poser en plus de quelques brins de menthe du jardin.
On nage dans les communs
Yves et Florence habitent une très belle maison qui est une partie d’une ancienne exploitation agricole. Le lotisseur qui avait acheté l’exploitation pour en faire des habitations avait construit une grande piscine et avait émis des “actions piscine” pour que tous ceux qui en possèdent puissent venir. Lorsqu’Yves et Florence se sont installés, ils ont fait en sorte de récupérer le plus d’actions pour que la piscine reste à destination des habitants du village afin qu’elle conserve une taille modeste. En effet, le lotisseur avait initialement prévu un projet énorme qui aurait permis de construire d’autres bâtiments dans cet endroit préservé.
Ainsi, la piscine est devenue celle du hameau, et dès qu’un nouvel habitant s’installe, lui est proposée une fameuse “action piscine”. Ce partage a permis aux habitants du hameau de se rencontrer et de se connaître bien plus facilement que si chacun avait sa piscine et le coût d’entretien est bien moindre.
Administrativement, il s’agit simplement d’une SCI et un gérant est nommé qui s’occupe de l’entretien.
La pause biodiv'
Cette fois ce sont des martinets noirs qui filent dans le ciel à toute vitesse. Comme leurs cousins à ventre blanc, ces oiseaux dorment en volant en “éteignant” en alternance une moitié de leur cerveau.